Tu arpentes le trottoir de cette rue qui ne dort jamais
Les gens te croisent sans te regarder
Le flux des voitures t’hypnotise sans arrêt
Tu aimes cet air chaud pollué
Tu marches, tu marches, tu marches
Sans besoin d’ami
Tu marches, tu marches, tu marches
Sans demander Qui
Un homme avec une tête de chien sort d’un magasin
Il discute avec une jolie blonde mal habillée
Malgré l’agitation, tu te sens serein
Tu voudrais ne pas voir le soleil se lever
Tu marches, tu marches, tu marches
Sans capter l’instant
Tu marches, tu marches, tu marches
Sans questionner Quand ?
Un jeune homme photographie un accident
Les secours ne sont pas encore arrivés
Un clodo dort sur un banc
Il tient dans sa main une photo déchirée
Tu marches, tu marches, tu marches
Sans connaitre l’endroit
Tu marches, tu marches, tu marches
Sans chercher Pourquoi
La nuit recrache tous ces gens louches
Un homme ganté patiente au volant
Il tient un cure-dent dans la bouche
Au feu rouge, des putes se disputent un client
Tu marches, tu marches, tu marches
Sans vouloir d’amant
Tu marches, tu marches, tu marches
Sans savoir Comment
Deux hommes s’échangent une enveloppe
Personne ne leur porte attention
Tu t’allumes une autre clope
Tu voudrais vivre dans une fiction
Tu marches, tu marches, tu marches
Et tu te sens bien
Tu marches, tu marches, tu marches
Sans chercher Combien
Abrupte et urbaine
La nuit porte conseil
Sans amour, ni haine
Sur toi, la nuit veille
Laisse Aboyer les chiens 