
Une larme tombe de l’arbre
L’hiver est à nos portes
Le vent dur comme le marbre
Agite les feuilles mortes
Le temps fait son œuvre
Du toujours vers l’encore
Indigestion de couleuvres
Nous attendons la mort
Quelques branches s’arrachent
La forêt agonise
Et l’arbre qui la cache
N’en peut plus, il s’épuise
On ne fera plus pousser
Sur notre terre aride
Que des pleurs, des regrets
Des ulcères et des rides
Destructrice habitude
Qui rend tout aigre et cru
Eternelle lassitude
Nous ne nous aimons plus