
Quand le dernier poisson
Englué dans l’or noir
Viendra mourir sans un son
Dans une mer urinoir
Quand les carcasses
Déchiquetées joncheront
Le sol rougi des terrasses
Sous prétexte de religions
Quand nos prés et nos champs
Rongés par les biocides
Achèveront finalement
Notre auto-génocide
Quand le sable couvrira
La cime des pyramides
Et la mer dévorera
De nouvelles Atlantides
Alors, sur cette planète
Débarrassée des hommes
A l’abri des tempêtes
Et des vents qui slaloment
Dans notre ultime forteresse
Invisible à marée haute
Il ne restera comme richesse
Que nos deux crânes côtes à côtes